L'AVENIR
DE BOURG-LA-REINE
Par délibération du 22
janvier 1990, le Conseil municipal a décidé :
- de mettre en révision
le plan d'occupation des sols (P.O.S.) de la commune;
- de lancer les études
et la concertation sur la rénovation de la partie nord du
centre-ville, étapes préalables à toute création de zone
d'aménagement concertée (Z.A.C.).
Ces deux décisions sont
très importantes ; elles sont le point de départ des deux
démarches communales, P.O.S. et Z.A.C., qui vont façonner l'avenir de
notre commune. En effet, le P.O.S. et la Z.A.C. déterminent :
- les règles de
construction (permis de construire);
- l'implantation des
emplois artisanaux et des bureaux;
- la nature et
l'implantation des futurs équipements (espaces publics, locaux
d'animation);
- la qualité de vie
(devenir de la nationale 20, parkings, qualité architecturale,...
Pourquoi réviser le
P.O.S. ?
La précédente révision
s'était fixée comme objectif la densification le long de la nationale 20
et le long de la rue de Fontenay. Succès au-delà de toute espérance -
notamment pour les promoteurs - en ce qui concerne cette dernière
voie !
Devant ce Tour-la-Reine
qui se dessine, les Réginaburgiens ont manifesté leurs justes
inquiétudes, suscitant un travail efficace des Associations de quartiers
et de protection de l'environnement (aujourd'hui fédérées).
Dans ces conditions, M.
le Maire a décidé de saisir le Conseil municipal le 22 janvier 1990 afin
de prescrire la révision du P.O.S..
Quel sera le visage de
Bourg-la-Reine?
Le projet urbain arrêté
dans ses grandes lignes par le Conseil municipal (cf. le Bulletin
municipal No 53 de février 1990) se propose de recomposer le nord du
centre-ville, de conforter les secteurs à vocation pavillonnaire,
d'atténuer la coupure de la nationale 20, et de favoriser le commerce et
les activités tertiaires.
Comment
agir pour participer ?
Le temps
nous est compté : au début de septembre les jeux seront faits, les
grandes orientations et options d'urbanisation arrêtées. Les enquêtes
publiques qui devraient se dérouler au premier trimestre 1991 pour le
P.O.S. et en 1992 pour la Z.A.C., sans être de pure forme, ne concernent
le plus souvent que des modifications ponctuelles. Les grandes options du
projet soumises à consultation ne peuvent alors être remises en cause
lors de ces enquêtes, sauf opposition massive des Réginaburgiens. Cela
est d'autant plus vrai qu'une application anticipée de tout ou partie du
futur P.O.S. est envisagée, et ce avant toute enquête publique (cf. page
VIII du Bulletin municipal de février 1990).
D'ores et
déjà., quelques suggestions peuvent être avancées pour améliorer
notre qualité de vie et notre cadre urbain:
Les
espaces verts de proximité
Bourg-la-Reine
ne compte que deux espaces verts : le square Meunier (environ 6000 m2)
et le square Carnot (environ 1000 m2). C'est bien trop peu 1
L'espace public prévu par un emplacement réservé au P.O.S. actuel au cœur
de l'îlot central n'est toujours pas réalisé à ce jour, alors que le cœur,
lui, est bel et bien bâti. La vigilance s'impose. D'autres terrains
pourraient avantageusement être réservés.
La
commune compte un autre espace boisé, classé au P.O.S. actuel : il
s'agit de la propriété de l'institution des Sourdes et Muettes. Tout ou
partie de cet espace de plusieurs hectares pourrait très bien, par voie
de convention avec cet organisme, être ouvert au public, une partie de la
semaine par exemple. Le Code de l'Urbanisme le permet explicitement
(article L 130-5). Cela aurait le mérite, d'une part d'aider à
l'entretien de ce parc, d'autre part de permettre aux Réginaburgiens de
s'y promener ou de s'y détendre le dimanche, voire le mercredi ou le
samedi après-midi.
L'idée
mérite d'être travaillée, mais elle suppose bien évidemment une
concertation et un accord avec les propriétaires (et les occupants).
La
Nationale 20
Notre
commune, premier relais de porte sur la route d'Orléans, est la seule
commune des Hauts-de-Seine dont le cœur de la cité est coupé par cette
fameuse route de Paris à Orléans, la nationale 20 d'aujourd'hui. Alors,
que faire ?
- En
premier lieu, étudier et chiffrer la mise en souterrain totale ou
partielle, en tranchée couverte ou en tunnel foré, et en débattre
largement avec les Réginaburgiens,
- Sans
attendre les études, et surtout les conclusions présentées (cherté des
solutions), aménager en concertation avec l'Etat (D.D.E. 92) la nationale
20 afin d'atténuer l'effet de coupure et renforcer la sécurité des
piétons ("tourne-à-gauche" et "tourne-à-droite"),
ouvrir un concours d'urbanisme conjoint Etat-Commune sur ces thèmes.
-
Étudier l'implantation de passerelles pour piétons et vélos au nord et
au sud de Bourg-la-Reine pour faciliter l'accès aux écoles primaires,
une façon aussi de marquer architecturalement notre cité;
-
Assurer, avec le concours de la Préfecture de Police, une traversée à
50 km/h dite " onde verte", en la signalant, comme dans de
nombreuses villes telle Strasbourg, ce qui atténuerait d'une manière
significative le bruit de la circulation et améliorerait la sécurité et
la fluidité du trafic.
Le
stationnement
Problème
préoccupant de notre commune, le stationnement est à l'origine des
difficultés pour maintenir un commerce de centre-ville actif. Source de
désagrément (il faut parfois se garer loin du centre), il nuit à
l'animation culturelle (bibliothèque, conservatoire,…), notamment celle
des jeunes le mercredi, jour de marché. On s'interroge d'ailleurs sur le
parking du conservatoire : peut-être est-il oublié ? Il faudra bien
l'inventer pour les concerts.
Une
véritable et ferme politique de stationnement doit être instaurée. Plus
question de déroger aux règles prévues par le P.O.S. en la matière (en
1989, M. le Maire a signé deux arrêtés de dérogation au P.O.S.,
supprimant d'un trait de plume plus de 30 emplacements de parking privés
dans l'îlot central). Le parc d'intérêt régional de la gare est de
qualité, mais sous-utilisé : un peu de civisme de la part des
automobilistes serait bienvenu; un souterrain pour piétons reliant ce
parc au marché sous le boulevard Joffre augmenterait son utilisation le
mercredi et le samedi.
L'utilisation du
patrimoine publie
Quelle
sera l'affectation des locaux de l'ancien conservatoire lorsque le nouveau
sera mis en service ?Que deviendront les anciens services techniques,
et les locaux l'E.d.F. dont la rumeur publique indique la libération?.
La qualité
architecturale
Notre
ville a un cachet certain. Cela tient pour partie à de belles demeures
témoins d'une époque ; il faut protéger les plus
caractéristiques. Le Code de l'Urbanisme le permet, par l'instauration du
permis " sélectif " de démolition de certains
secteurs d’intérêt varié, préservant les demeures les plus typées,
la concertation avec les propriétaires étant bien entendu indispensable.
L'habitat
Les prix
au mètre carré s'envolent : pour le bâti, à plus de 20 000 F/m2
pour un appartement moyen; un terrain de 225 m2 a été adjugé
à 920 000 F, soit 4 100 F/m2. Jugez-en ! Depuis quatre
ans, aucun logement social n'a vu le jour. Les Réginaburgiens modestes,
les jeunes qui voudraient s'installer ou ceux qui aimeraient davantage
d'espace pourront-ils rester à Bourg-la-Reine ou seront-ils contraints de
partir ? Une relance des logements dits sociaux et des logements de
standing moyen éviterait la ségrégation et maintiendrait un équilibre
réel au nord du centre-ville, dont il faudra reloger les habitants à
revenus modestes: une chance à ne pas laisser échapper.
Ces
quelques suggestions démontrent que des choix sont possibles. Vous avez
certainement d'autres idées : c'est la raison pour laquelle nous
organisons une réunion publique pour en discuter tous ensemble. Venez
donc nombreux à notre réunion d'information du 22 mai.
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