LA
PETITE ENFANCE
Comment
sont accueillis les jeunes enfants à Bourg-la-Reine ? Quelles sont
les possibilités en matière de garde, de santé, d’animation ?
Que pourrait-on suggérer pour une vie plus riche pour les tout
petits ?
Par
manque de place, nous ne parlerons pas maintenant des écoles maternelles
et du Centre de loisirs maternels, qui d’ailleurs, malgré une alerte à
la fermeture d’une classe il y a deux ans, accueillent tous les enfants
en âge de les fréquenter.
La
Halte-Garderie
Elle
offre des possibilités de garde temporaire des enfants jusqu’à 6 ans,
de manière occasionnelle ou régulière. Chaque enfant peut être
accueilli, en principe, jusqu’à 3 fois par semaine et trois fois par
mois pour une " journée continue " de 6 heures.
Son
animation est assurée par une Directrice, infirmière et du personnel
spécialisé.
Outre le
service de garde, elle ;ouvre des possibilités appréciables aux
enfants et aux parents (le plus souvent des mères qui ne travaillent pas
à l’extérieur) :
- jeux, activités
motrices, en salle et en plein air, activités d’éveil nombreuses
et variées.
- Initiation des enfants
à la vie collective.
- Possibilités avec le
personnel d’échanges et de conseils concernant l’enfant.
La garde
permanente des jeunes enfants
Les
solutions de garde disponibles sur la commune sont :
- trois
crèches collectives, dont une municipale et deux départementales, de
capacités 60, 60 et 54 enfants;
- un
jardin d'enfants de 40 places;
- une
crèche familiale, prévue pour employer jusqu'à 40 assistantes
maternelles, mais qui n'en emploie que 24, qui gardent 50 enfants.
Compte
tenu du pourcentage de femmes qui travaillent (estimé, d'après le
dernier recensement disponible, 1982, à 60 %), c'est un déficit de
100 places qui existerait à Bourg-la-Reine.
Celui-ci
n'est comblé qu'en partie par les assistantes maternelles agréées
indépendantes : au nombre de 30, elles accueillent 67 enfants (plus
quelques enfants d'âge scolaire).
Notons
aussi une crèche parentale qui accueille 12 enfants de Sceaux,
Bourg-la-Reine et Fontenay-aux-Roses, et qui fonctionne à Sceaux avec le
soutien de sa municipalité.
En
pratique, le nombre d'enfants refusés varie en fonction des
naissances ; il y a eu 50 naissances de plus en 1988 qu'en 1987, et
la tendance n'est pas au tassement - 40 enfants ont été refusés à la
rentrée de 1989.
Pour
résoudre ce problème, il serait nécessaire
- de
réaliser une étude démographique qui établisse des perspectives aussi
sûres que possible, compte tenu de la construction intensive d'immeubles
à Bourg-la-Reine (étude envisagée depuis plusieurs semestres par la
Mairie);
-
d'ouvrir le recrutement de la crèche familiale à des personnes habitant
les communes voisines, et de valoriser l'activité des assistantes
maternelles: la capacité offerte de 40 assistantes devrait pouvoir être
effectivement utilisée;
-
d'encourager la mise en place d'autres crèches parentales pour les
parents qui peuvent disposer d'un peu de temps;
- de
recourir aux possibilités offertes par la Caisse d'allocations
familiales, qui propose des contrats crèche, des contrats enfance;
-
d'envisager la mise en place d'un " relais assistantes
maternelles ", subventionné en partie par la C.A.F. afin
d'améliorer les possibilités de garde par les assistantes maternelles
agréées.
Un gros
besoin existe aussi en matière de garde au domicile des parents; la
possibilité d'un agrément en ce domaine devrait être étudié ainsi
qu'un service de rencontres parents-gardes d'enfants.
La garde
temporaire
Celle-ci
comporte la garde de dépannage et la garde régulière, à temps très
partiel.
Elle est
effectuée par la halte-garderie, qui peut accueillir au maximum 20
enfants à la fois, et 6 enfants pour les repas certains jours de la
semaine.
Cette
halte-garderie est plus que saturée, et il est urgent d'en assurer le
dédoublement, peut-être dans un autre quartier de la commune.
Dans un
premier temps, son fonctionnement pourrait être étendu au lundi matin,
et aux heures de repas le lundi et le jeudi.
La garde
péri-scolaire
Les
assistantes maternelles de la crèche familiale n'ont pas le droit de
garder les enfants de plus de 3 ans. La garde du matin s'effectue dans les
garderies des écoles ou par les assistantes maternelles indépendantes.
Celle du mercredi et des vacances est assurée au Centre de loisirs
maternels ou, à temps partiel, à la halte-garderie. En pratique, c'est
le " système D " qui prévaut, et de très loin!
La garde
temporaire, ainsi que la garde périscolaire, pourraient faire l'objet
d'améliorations étudiées et, peut-être, subventionnées par la C.A.F.
dans le cadre d'un contrat enfance.
La santé
Un Centre
de protection maternelle, et infantile (P.M.I.) fonctionne à
Bourg-la-Reine, assurant la prévention (vaccination, suivi des enfants,
conseils de puériculture, etc ... ) pour les enfants jusqu’à 6 ans.
Outre sa
vétusté, il omet totalement le volet " maternel ",
n'offrant ni consultation prénatale, ni consultation de planning
familial, contraception, prévention des M.S.T. (maladies sexuellement
transmissibles). En ce domaine, la commune pourrait prendre l'initiative
de proposer au département - dont dépend la P.M.I. - l'ouverture de
telles consultations.
Les
centres de P.M.I. assurent aussi le suivi de l'activité des assistantes
maternelles et vont assurer des bilans de santé dans les écoles au
profit des enfants de 3-4 ans, d'après une priorité fixée par le
Conseil général.
L'aide
aux familles
Cette
rubrique, intitulée habituellement " aide aux
mères ", concerne les familles que des difficultés passagères
empêchent d'être autosuffisantes pour les tâches domestiques ou les
soins aux enfants: grossesse difficile, maternité multiple ou intervenant
dans une famille nombreuse, maladie...
Il est
alors possible de s'adresser, soit à la Caisse d'allocations familiales,
soit au Service social de la circonscription : celui-ci fournit les
coordonnées d'associations d'aide agréées par la C.A.F., cela permet de
se faire seconder par des aides ménagères ou des travailleuses
familiales spécialement formées.
L'animation
Là, on
touche un grand vide, et l'on se prend à rêver... par exemple, à un
lieu d'accueil parents-enfants (maison de l'enfance, maison ouverte, comme
à Châtillon ou à Boulogne): lieu de rencontre des parents avec leurs
jeunes enfants, accueillis par une éducatrice ou une puéricultrice; lieu
ouvert que pourraient par exemple fréquenter aussi les personnes âgées
ou isolées-, lieu d'échange, de rencontre, où pourrait se rompre
l'isolement des mères de famille, le tête-à-tête avec les enfants, où
l'on trouverait la distance avec certains petits problèmes quotidiens qui
peuvent devenir obsédants quand on reste seule avec eux.
Un tel
lieu pourrait comporter une ludothèque, supporter des animations
spécifiques, offrir information et documentation...
En
réalité, qu'en est-il?
La ludothèque
existe, havre des mamans " en solitude ". Mais...
elle dépend de l'Association Générale des Familles et ne reçoit qu'une
faible subvention municipale. Son personnel est bénévole, à l'exception
de la responsable, rémunérée à 1/4 de temps, et les locaux ne
permettent guère de rester sur place à jouer. De plus, l'incertitude
règne sur le devenir de ses locaux, situés dans l'ancien
Conservatoire... Elle rend donc un grand service, mais fonctionne sur un
mode précaire et difficile.
Quelques
autres activités sont proposées à partir de 4 ans au C.A.E.L.: musique,
jeu corporel, peinture, modelage.
La bibliothèque
accueille les petits : ceux du jardin d'enfants ou des écoles,
et ceux que leurs parents accompagnent Elle propose une
" heure de conte " le mercredi matin pour les plus
grands.
Finalement,
il n'y a aucune coordination municipale sur l'ensemble des activités
envisageables. D'ailleurs, d'une manière générale, il n'y a pas, dans
les Services municipaux, de personne spécialement chargée de la petite
enfance, comme il peut y en avoir à Sceaux, par exemple.
L'aménagement
de la ville
La
" circulation en poussette " (landau
ou poussette double). Sur ce point, les préoccupations rejoignent celles
de nombreux autres habitants de la commune : personnes âgées ou
handicapées.
En effet,
malgré les aménagements très nombreux, en particulier pour les bordures
de trottoir, de nombreux points noirs subsistent ; ou, plus
précisément, ont été créés récemment ! Citons l'accès à la Poste
(deux fois deux marches, avec deux lourdes portes), l'accès à la
bibliothèque où la télé-rampe ne marche pas depuis trois ans, les
nouveaux accès au marché entièrement en escaliers pour la résidence
Alixia...
Les
jardins et aires de jeux. Les
jardins publics avaient grand besoin de rénovation. Saluons celle du
square André Meunier, toujours attendue avec impatience - et qui a bien
failli ne pas avoir lieu sans amputation - , et espérons celle du square
Carnot. Pourquoi ne pas l'équiper comme le ludoparc ? Il reste que les
espaces verts sont trop rares dans notre ville.
D'autres
lieux d'animation et de rencontre pourraient être recréés au
centre-ville. Rêvons, là encore, à un lieu piétonnier que joueurs de
pétanque et enfants pourraient partager, en toute sécurité et
convivialité...
Téléphone
vert (appel gratuit) :
Service
d'accueil de l'Enfance maltraitée, 114 bd Brune Paris-14e: 05.05.41.41
Numéro
anti-drogue départemental: 05.00.05.92
La
crèche familiale :
Elle
offre aux parents la possibilité de faire garder leurs enfants, jusqu’à
3 ans, au domicile d’assistantes maternelles agrées, recrutées par la
commune, tout en présentant l’avantage d’une structure administrative
et pédagogique.
Par
exemple :
- Les inscriptions des
enfants sont centralisées ; le paiement s’effectue à la
crèche familiale et non directement à l’assistante maternelle.
- Les assistantes
maternelles bénéficient d’un encadrement et d’une formation par
du personnel spécialisé.
- Les enfants sont
initiés à la vie collective grâce à des réunions périodiques
dans les locaux de la crèche, au cours desquelles jeux et activités
d’éveil leur sont proposés.
Renseignement : 18,
rue des Rosiers. Tél : 46 61 80 01
Sommaire journal N° 3
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