ÉDITORIAL
Encore des nombres ?
Après le
compte-rendu des premiers résultats du recensement, paru dans notre
numéro de juin, voici une étude du budget de la commune.
Aurions-nous
la manie des chiffres ? Non, mais certainement la volonté de découvrir,
et de vous faire découvrir, par-delà des données apparemment
rébarbatives, la réalité de la vie de notre commune : comment est-elle
constituée ? Comment vit-elle ? Quels sont ses choix ? ses priorités ?
Le budget est évidemment la traduction chiffrée de ces choix, et c'est
pourquoi nous avons voulu l'analyser pour vous.
Les
nombres décrivent à leur manière Bourg-la-Reine, riche par son habitat
(voir la valeur locative moyenne), pauvre en activités d'où, à
l'inverse, une taxe professionnelle élevée.
Dans les
commentaires que vous trouverez dans ce numéro, Bourg-la-Reine est
comparée aux autres communes du département : vous constaterez que
souvent notre ville se trouve "dans la moyenne". Mais que
signifie "être dans la moyenne" d'un département considéré
comme l'un des plus riches de France ? C'est pourquoi nous vous invitons
à réfléchir sur la signification des D.S.U. et F.S.U., essais pour
concrétiser notre solidarité au niveau départemental et national.
Sommaire journal N° 6
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Le
5ème Forum des Associations de Bourg-la-Reine
Il s'est tenu le samedi
19 octobre 1991 dans le Hall d'Animation. La participation de CITOYEN à
Bourg-la-Reine, après avoir été refusée dans un premier temps (cf.
notre Bulletin NO 5), a finalement été acceptée. Ce dont nous nous
réjouissons et nous remercions M. le Maire.
Cinquante Associations
étaient représentées : c'était bien organisé et sympathique. Les
représentants des Associations ont eu tout le temps de discuter, en tout
cas entre eux, car malheureusement ce Forum a été pou fréquenté par la
population. La raison évidente en est, non pas le manque d'intérêt des
habitants de la commune pour leurs Associations, mais bien une information
insuffisante. Cette manifestation n'a en effet été annoncée que par des
affiches discrètes et un petit encart dans Bourg-la-Reine Magazine du
mois d'octobre.
Voici nos suggestions
pour augmenter le succès de ce qui pourrait être un moment important de
la vie associative dans la commune :
- Tenir ce Forum tous les
ans, et non tous les 2 ans comme actuellement. Il prendrait ainsi plus
naturellement sa place dans le rythme de la vie communale.
- Le situer le plus près
possible de la rentrée scolaire de septembre, ce qui faciliterait
grandement le choix des activités sportives et culturelles et les
inscriptions correspondantes.
- Assurer une publicité
appropriée et non timorée à cet évènement, notamment par un large
affichage sur la voie publique.
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Enfin, il
y a du nouveau à Bourg-la-Reine : Le Cinéma (à l’auditorium du
Conservatoire) : BRAVO !
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LA
CAISSE DES ÉCOLES
(Exercice 1990)
La Caisse des écoles
gère le repas (4,69 millions de francs) des élèves des écoles
primaires publiques, les séjours de vacances (939 000 francs), les
garderies primaires et maternelles (290 000 francs).
La subvention communale
de 2,379 millions de francs représente 34,12 % de ses recettes, le reste
étant à la charge des parents.
Les classes de
découverte :
Leur coût total est de
607 000 francs, les parents apportant 240 000 F et la commune 367 000 F.
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LE
SOCIAL
(Budget
primitif 1991, en millions de francs)
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Dépenses |
Recettes |
Participation
communale |
Crèche |
3,835 |
1,680 |
2,155 |
Halte-garderie |
1,360 |
0,136 |
1,224 |
Crèche de la rue
des Rosiers |
6,205 |
4,047 |
2,158 |
Aide sociale aux
malades |
1,912 |
0,022 |
1,890 |
C.C.A.S. (*) |
N.C. |
N.C. |
1,835 |
(*) Centre communal d’Action
sociale
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LES
SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS
Cette rubrique mérite
lecture.
De nombreuses
Associations, environ une trentaine (sur la cinquantaine recensées dans
la commune) émargent pour des sommes modiques, comprises entre quelques
centaines et quelques milliers de francs. Quelques-unes reçoivent des
subventions nettement plus importantes :
Syndicat
d'initiative |
119
500 |
A.S.B.R. (sports) |
480
000 |
C.A.C. Les
Gémeaux |
485
720 |
C.A.EL . |
1
813 000 |
Groupe d'entraide
du personnel communal (13ème mois) |
2
400 000 |
S.E.J.I.M.
Journal municipal) |
825
000 |
La S.E.J.I.M. est une
société d'édition dont l'objet est la publication du Bulletin du Maire,
et de ses très proches ami-,.
Les autres tendances de
la majorité municipale et, bien entendu l'opposition, n'y ont pas droit
de cité. Pourquoi les comptes de cette société largement (exclusivement
? !) financée par les fonds publics ne sont-ils pas publiés chaque
année ?
Il faut aussi relever que
ce journal revient à un peu plus de 100 francs par an pour chaque ménage
: à 10 francs le numéro, c'est cher compte tenu de la qualité et de
l'objectivité des informations qui y figurent.
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Pourquoi
Bourg-la-Reine va-t-elle recevoir moins d’argent de la part de l'État
pour assurer son fonctionnement ?
La loi du
13 mai 1991 a institué deux mécanismes de solidarité en faveur des
communes moins riches qui font face à de lourdes dépenses sociales du
fait du grand nombre de logements sociaux (politique de la ville) :
- la dotation de la
solidarité urbaine (D.S.U.) ;
- le
fonds de solidarité des communes de la région Île-de-France (F.S.U.).
La D.S.U.
La D.S.U.
est attribuée par l'État aux communes de plus de 10 000 habitants qui,
d'une part ont plus de 11 % de logements sociaux par rapport à leur
nombre d'habitants (soit 22 à 25 % de logements sociaux par rapport au
nombre de logements), et d'autre part sont moins riches que la moyenne
(potentiel fiscal inférieur à la moyenne nationale).
Les
D.S.U. sont prises sur la dotation globale de fonctionnement, aide de l’État
aux communes, d'où une moindre redistribution par l'État aux communes
plus riches ou sans charges sociales importantes. Le choix politique
constant de limiter le nombre de logements sociaux conduit Bourg-la-Reine
à contribuer à hauteur de 1,2 millions de francs, pour une dotation de
24,53 millions de francs.
Le F.S.U.
Le F.S.U.
est une péréquation entre les communes moins riches aux fortes dépenses
sociales et les communes plus riches que la moyenne régionale.
Bourg-la-Reine n’y contribue pas, car sa richesse fiscale par habitant
est inférieure à 1,5 fois la moyenne régionale.
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LE
BUDGET DE LA COMMUNE
(source :
budget primitif 1991)
Le vote
du budget primitif est une phase essentielle de la gestion d'une
collectivité. Il traduit en chiffres les grandes options : projets
d'investissement et leur mode de financement, fixation des taux des
impôts et de tarifs publics locaux.
Voté
avant le 31 mars de l'année où il s'applique, le budget primitif est
actualisé en cours d'année par le vote du budget supplémentaire et des
décisions modificatives.
Le budget
d'une collectivité est toujours présenté en deux sections : la section
de fonctionnement, qui décrit les opérations courantes et la section
d'investissement, qui concerne les opérations modifiant le patrimoine.
Dépenses et recettes doivent être votées en équilibre pour chacune des
sections.
Une
première étape de l'élaboration du budget consiste à recenser les
recettes assurées, comme les dotations versées par l'État, et les
dépenses certaines, telles que les frais de personnel et les charges
d'emprunt, qui constituent des dépenses obligatoires.
Il s'agit
ensuite de déterminer le montant éventuel d'épargne brute qui
contribuera au financement d'une partie des dépenses d'investissement.
Les recettes fiscales étant la principale variable de la section de
fonctionnement sur laquelle peut jouer la collectivité, la politique
fiscale dépendra du montant d'épargne brute souhaité.
La
troisième étape de l'élaboration consiste à déterminer la politique
d'équipement ainsi que le volume d'emprunt nécessaire pour équilibrer
la section d'investissement. Enfin, s'il apparaît que le volume d'emprunt
risque d'entraîner des dépenses d'annuités excessives pour les années
à venir, des ajustements devront être faits : réduction de certaines
dépenses de fonctionnement, augmentation de la pression fiscale,
renoncement à certaines dépenses d'investissement.
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LES
IMPÔTS LOCAUX
Un impôt est le produit
(multiplication) d'une base fiscale par un taux.
Le taux est
voté par le Conseil municipal.
La base est
calculée sur la valeur locative ou industrielle ou commerciale., elle est
arrêtée par les Services fiscaux.
Quatre impôts locaux sont
perçus par les communes :
- la taxe d’habitation
(acquittée par l'occupant du logement) ;
- la taxe foncière
bâtie (acquittée par le propriétaire) ;
- la taxe
professionnelle (acquittée par l'industriel, le commerçant ) ;
- la taxe foncière non
bâtie (acquittée par le propriétaire d’un terrain nu).
Le TABLEAU ci-dessous
(données 1990) permet de classer Bourg-la-Reine par rapport aux 30
communes des Hauts-de-Seine, le rang de classement étant donné par ordre
décroissant, du plus fort au faible, en francs par habitant.
Le
tableau montre clairement que Bourg-la-Reine a une taxe d'habitation
élevée de 925 F/hab.(seuls Sèvres, Rueil et Vanves sont plus chers),
une taxe foncière bâtie moyenne. Quant au taux de taxe professionnelle
de 13,46 %, il est élevé pour les Hauts-de-Seine mais avec une base
parmi les plus faibles (3lème rang )...
Conclusions :
1) L’:occupant
- notamment locataire - est plus imposé que le propriétaire. Toutefois,
pour 1991, seule la taxe foncière a été augmentée, ce qui va dans le
bon sens. Mais le classement dans le département montre que les habitants
de notre commune sont parmi ceux qui paient le plus d'impôts (la taxe
d'habitation, et maintenant la taxe foncière si on l'augmente trop),
2) Le
manque d'activités, d'industries et de bureaux (Bourg-la-Reine est
placée 3lème, c'est-à-dire en queue du classement
départemental) pèse lourdement sur la fiscalité locale. De ce fait, le
taux élevé pratiqué par suite de la faiblesse de la base dissuade de
nouvelles installations d’activités.
En
conséquence, si Bourg-la-Reine souhaite procéder à des investissements
assez lourds (mise en souterrain de la N 20), il faut retrouver une
liberté de manœuvre au niveau des recettes et logiquement accueillir de
nouvelles activités pour augmenter le produit de la taxe professionnelle,
et tout faire pour conserver celles qui existent.
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